Le territoire de la commune de Rânes a été occupé dès la préhistoire. Le site de Rânes est l’un des plus ancien site préhistorique de l’Orne.
Des fouilles réalisées entre 1999 et 2002 ont permis de dater la présence de l’homme de Neandertal vers – 150 000 ans et vers – 40 000 ans. Avec une superficie de près de 500 hectares, ce site est l’un des plus important du monde Néandertalien. Il est également exceptionnel en terme de densité avec près de 1000 objets (outils, éclats, . . .) retrouvés au mètre carré.
Le musée de la préhistoire de Rânes situé dans les entresols du château, retrace cette époque et présente une très belle collection d’outils retrouvés sur place. Il permet de comprendre les procédés et techniques de fabrication des outils, et leur système de pensée pour appréhender la matière. Le musée offre à chacun, du néophyte au spécialiste, un niveau de lecture qui lui conviendra. Les visites sont guidées et adaptées aux enfants (jeux, modules interactifs, puzzles, . . .). Vous suivrez le fil de la préhistoire depuis Lucy jusqu’à l’âge des métaux.
Adresse Internet : https://sites.google.com/site/museeprehistoireranes
Adresse Facebook : www.facebook.com/museeprehistoireranes/
L’homme de Neandertal fut le premier occupant de l’actuel territoire de la commune de Rânes et de ses environs. . Quatre campagnes de fouille ont permis de dater sa présence vers – 150 000 ans, puis vers – 40 000 ans. Il y a laissé des traces de son passage et de nombreux objets et outils sont exposés au musée de la préhistoire de Rânes.
Autrefois Rânes était nommé de plusieurs façons : Raana, Raennes, Rannes, Rasnes. Etymologiquement ce nom vient du pluriel latin « ranae » (Rana : grenouille).
Le nom de «Raana» apparaît à l’occasion d’une donation de dîmes faite en 1086 par Roger de Beaumont à l’abbaye de Saint Wandrille de Fontenelle (Seine Maritime). Aussi écrit «Rasnes», le domaine reste dans la baronnie d’Asnebecq.
Onze familles dont cinq d’entre elles au moins appartenant aux plus anciens noms de France, se transmettent le domaine de Rânes en ligne directe ou par mariage et peuvent s’enorgueillir d’avoir vécu sur ce magnifique domaine à savoir : de Beaumont, de Neufbourg, de Meheudin, de Husson, de Saint Germain, d’Harcourt, du Pont Bellanger, d’Argouges, de Montreuil, de Broglie, de Berghes.
En 1404, Guillaume II de Méheudin, transforme le manoir de Rânes en une importante construction dont la magnifique tour est la pièce maîtresse.
Le 15 juillet 1719 un incendie ravagea le château. Il fut restauré jusqu’en 1730 par Louis d’Argouges.
En 1907, le dernier héritier meurt sans descendance. Cette même année, le château est acheté par le commandant Charles RICHARD, industriel du Nord de la France.
Le 15 juillet 1947, achat du château et du parc par la commune de Rânes.
(1)Quoi que toujours appelée grenouille, la grenouille s’est transformée en bœuf. L’auteur de cette devise, Mr Ernest LEPAGE a voulu traduire symboliquement la lente et méritoire transformation des marécages d’autrefois en de riches pâturages où paissent des bœufs tranquilles.
Dans le Grand Dictionnaire de Géographie Universelle par Bécherelle, publié en 1859, on relève à la lettre « R » le texte suivant :
Dans divers Almanachs de l’Orne, on relève les chiffres suivants:
De nos jours, le bourg de Rânes se présente entièrement reconstruit après les événements de 1944. L’architecture des maisons de construction récente, s’harmonise très bien avec les rares habitations échappées par miracle aux bombardements. La coquette bourgade rânaise dans le site vallonné du bocage normand (pays du Houlme) se trouve à proximité des massifs d’Ecouves et d’Andaines et d’autre part aux confins de la plaine d’Argentan, de la Suisse Normande et des Alpes Mancelles. […]
Pays essentiellement de prés et de bois, la commune s’étend sur 3417 hectares et compte 80 hameaux et villages.
[La commune comptait environ 1200 habitants durant la Seconde Guerre Mondiale ; elle en compte actuellement moins de 1000]
Extrait de la Monographie réalisée par le syndicat d’initiative de Rânes en Mars 1966.
« En 1939 comme maintenant, [Rânes] est une localité avant tout rurale. Le paysage d’herbages et de clos entourés de haies n’étant guère propice à de grandes cultures, les 200 exploitations que comprend la commune, sur une quinzaine d’hectares en moyenne, sont portées avant tout sur l’élevage. Néanmoins, de sa position de carrefour Rânes tient aussi ses propres commerces et artisans (voir carte sur les commerces et artisans en annexe) ainsi qu’un médecin, une officine de pharmacie, un pensionnat de garçons, deux écoles, l’une de filles, l’autre de garçons, ainsi que des œuvres sociales assurant le bien être des Rânais. »
Extrait de: Jean-Philippe Bignon, Rânes pendant la seconde guerre mondiale
Mémoire (Histoire), Université de Caen, 1994. 67 p. + annexes
Légende
1. Epicerie E. Hamon; 2. Hôtel E. Esnault (puis Buhin, « La Croix verte »); 3. Hôtel Hélène Olivier; 4. Patronage paroissial et chapelle; 5. Bourrelerie Godefroy; 6. Garage Lucien Dougé; 7. Gendarmerie; 8. Café Lucien Bouchard; 9. Machines Agricoles; 10. Charronnage Lucien Bouchard; 11. Café Dalifart (puis Roger Millet); 12. Epicerie Dalifart (puis Roger Millet); 13. Bourrelerie Maurice Moulin; 14. Epicerie Graineterie Lebreton; 15. Hôtel Saint-Pierre; 16. Modiste; 17. Epicerie Violet; 18. Marchande de nouveautés Deschamps; 19. Boulangerie André Duval; 20. Marchande de chaussures Bélier; 21. Sabotier; 22. Coiffeur; 23. Coiffeuse France David; 24. Menuiserie Gouley; 25 Quincaillerie Niepceron; 26. Quincaillerie Albert Sochon; 27. Sabotier Ferrand (père); 28. « Café du Commerce » (Oger); 29. Charcuterie Joseph Bruneau; 30. Menuiserie; 31. Maçon; 32. Peintures Commin; 33. Ferme Jean Bisson (vente de bois); 34. Scierie Émile Hamard; 35. Café-tabac et essence Lantoine; 36. Marchand de chaussures Gentil. 37. Coiffeur Chenevarin; 38. Pharmacie; 39. Boucherie Henri Bouquerel; 40. Maréchal-ferrand Léveillé; 41. Garage Lantoine; 42. Marchand de chaussures Roger Ferrand (fils); 43. Menuiserie Requier; 44. Boucherie Lucien Chauvin; 45. PTT; 46. Nouveautés Verrier; 47. Atelier Niepceron; 48. Modiste Amard; 49. Café, Boulangerie, Epicerie et Graineterie Émile Claude; 50. Menuiserie Clovis Lemière (avec son fils Maurice).
Récit de l’abbé François Lévesque, ancien curé de R ânes. Reportage du Pays d’Argentan n° 63, mars 1947, pp. 205-215, revu, annoté et complété par M. Arthur Mourez, pharmacien à Rânes.
Producteur / co-producteur : Les Films Roger Leenhardt – Réalisateur : Tony Leenhardt
Producteur : Roger Leenhardt – Assistant de réalisation : Jean Pierre Chartier
La métallurgie de la fonte et du fer eut pendant des siècles une place importante dans l’activité de Rânes.
La commune a connu jusqu’à près de 2 800 habitants au début du XIX siècle, dont beaucoup travaillaient en lien avec les forges.
Après une exploitation de type artisanal sur plusieurs sites, une véritable industrie se développa au sud du bourg avec des hauts fourneaux fonctionnant au charbon de bois : forges, fenderie, laminage.
Après plus de deux siècles d’activité intense, le déclin arriva au milieu du XIX siècle (comme à Carrouges, au Champ de la Pierre, à Boucé, …) et l’activité cessa définitivement en 1885.
Beaucoup d’étangs jalonnent notre paysage, ils alimentaient en eau la forge du Champ de la Pierre et la forges de Rânes.
Aujourd’hui, il subsiste la forge du Champ de la Pierre qu’il est possible de visiter sur rdv.
Individuel :
visite libre sur demande. Téléphoner à Mme Marmion : 02 33 28 83 93 ou 06 81 10 71 23
Email : marmion61@hotmail.fr
Groupe :
Tarifs
Individuel :
Groupe :
Parking à 50m du site
La légende de la fée d’Argouges
La tour à créneaux et mâchicoulis aux ouvertures d’une régularité bizarre, construite par Guillaume II de Méheudin en 1404, rappelle par certains détails l’architecture anglaise de cette période. Elle possède un escalier en pierre dont l’ampleur est à souligner. De place en place, des fenêtres à meneaux l’éclairent. Une fort belle grille en fer_ forgée à Rânes_ protège la principale. L’on imagine facilement les gens d’armes du baron d’Asnebecq à chaque palier assis sur les bancs veillant à la sécurité du château.
Pour atteindre la chambre de la fée, il faut monter un escalier en colimaçon situé dans l’épaisseur même des murs. Voûtée de briques ornée de quatre arcs ogivaux en pierre blanche aux assises de granit, cette petite pièce comporte une cheminée aux formes inusitées ainsi qu’un pavage de carreaux armoriés en terre cuite, comme cela se faisait à cette époque.
C’est de là, nous dit la légende, que s’est envolée la fée, le jour où le maître du logis, son mari se mit à jurer «de part la mort» . . .
Rânes qui n’entend plus le chant du ménestrel
Sur ce large plateau se dresse solitaire
Une fée autrefois habitais ce castel
En possédait les fiefs, les vassaux et la terre (1)
Un seigneur de Rasnes était dit on l’époux d’une aimable et charmante fée. C’était le ménage le plus heureux du monde. Le châtelain ne rêvait plus que de sa fée, et la fée, de son côté s’y était prise de goût pour les choses de la terre, les beaux châteaux, les soyeuses étoffes et surtout pour son chevalier qui terrassait les géants. Cette félicité ne devait point avoir de terme à moins que le nom de mort, qui met fin aux plus douces choses, ne fut prononcé devant la dame de Rasnes.
Or un jour, tout à sa coquetterie nouvelle, elle s’attardait à sa toilette comme une simple femme. Le chevalier qu’elle faisait attendre se mit à jurer par la mort (3).
«Madame l’on s’impatiente
S’il fallait prolonger mon sort
Je pourrais, sûr de longue attente
Vous envoyer chercher la mort» (2)
«Aussitôt, laissant le mari, manoir et parures, la pauvre fée, regrettant et regrettée s’envola vers le pays où l’on ne parle pas de trépas. Elle laissé seulement sur un créneau de pierre l’empreinte du plus petit pied que l’on eût jamais vu. Le seigneur de Rasnes, jusqu’à la fin de ses jours alla fidèlement contempler cette trace suprême. Il ne cessa jamais de rappeler par ses larmes celle dont son impatience avait provoqué la fuite.
L’on prétend cependant que, guidée par l’incurable regret d’un bonheur trop tôt passé, la fée revient parfois errer sur le donjon de Rasnes et murmure plaintivement ce mot déplorable de mort qui à jamais a rempli de deuil son existence immortelle . . .» (3)
Si, malgré cet attachant récit, vous demeurez insensible et restez incrédule, continuez l’étroit escalier en pierre, il vous mènera au sommet du vieux donjon. Après avoir admiré le vaste paysage qui s’offre à vos yeux _ parc, pièce d’eau, arbres centenaires, vertes prairies_ vous pourrez toucher du doigt l’empreinte du petit pied qui a défié les ans.
G.LEPAGE
Conservateur du musée de La Ferté Macé
Pharmacien – Vice-président de l’ESSI de Rânes
Le Château 61150 Rânes
Du Mardi au Vendredi :
09h00 à 12h30 et 14h00 à 17h00
Le Samedi :
09h00 à 12h00
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