Commune de Rânes

Rânes village fleuri

Le château

Le parc du château

L’orangerie

L’église

Le lavoir du Gué Hébert

Chapelle des princes de Berghes

Le château

Château mairie de Rânes

C’est en 1404 que Guillaume II De Méheudin transforme le manoir de Rânes en une importante construction dont la magnifique tour carrée en est la pièce maîtresse. Son architecture est caractéristique de part sa symétrie irrégulière avec ses créneaux et ses mâchicoulis, ses fenêtres à meneaux, ses gargouilles et sa grille de fenêtre en fer forgé qui fut forgée à Rânes.       

            Le 30 janvier 1461 Samson De Saint Germain obtient de l’évêque de Séez de faire dire la messe dans le large escalier de la tour de son château.

         Ala fin du XVI ème siècle, Jacques D’Argouges fait construire les deux tours carrés aux extrémités du corps du bâtiment.

         Le 20 janvier 1641 Henri D’Argouges obtient la permission de faire dire la messe au sommet de la tour.

Le 15 juillet 1719 un incendie ravagea le château. Il fut restauré jusqu’en 1730 par Louis D’Argouges. En 1730 il fera aussi construire les écuries qui délimitent la cour d’honneur du château.

         La chapelle privée située à gauche du château fut construite par Charles- Louis D’Argouges, et fut bénie le 22 juillet 1753 par monseigneur Nel de Christot évêque de Séez. Elle était dédiée à Saint Charles de Borromée. Elle fut entièrement modifiée par la duchesse De Berghes qui la dédia au Sacré cœur après la guerre de 1870. Les restes des boiseries et l’autel sont de cette époque.

         Après la révolution, Marie-Louise, Victoire D’Argouges et son mari Charles, Claude, Olivier, baron De Montreuil obtiennent un certificat d’amnistie et conservent ainsi leur magnifique domaine grâce à la prudence de leur fidèle intendant Champerret.

         Le 1er février 1907, Ghislain De Berghes meurt sans descendance.        

         Cette même année le château est racheté par le commandant Richard industriel du nord de la France.

         Au cours de la tragique libération de Rânes du 13 au 15 août 1944, grâce au courage de son propriétaire Claude Richard, seule l’aile droite et la ferme furent sinistrés par les bombardements et l’incendie. Le propriétaire fera même un prisonnier dans un des escaliers du château.

         Le 15 juillet 1947 rachat du château et du parc par la commune de Rânes.

         Lors de la visite de la tour un escalier en colimaçon situé dans l’épaisseur même des murs conduit à la chambre de la fée. Cette petite pièce comporte une cheminée ainsi qu’un pavage de carreaux armoriés en terre cuite.

         En haut de la tour on peut apercevoir l’empreinte du petit pied  de la fée sur un créneau de granit .

         Lors de votre visite de la tour, vous pourrez découvrir l’arbre généalogique et l’histoire des différentes familles qui ont possédé ce domaine.

         Au sommet de la tour deux tables d’orientation vous permettent d’avoir une lecture du paysage et de l’histoire de la libération de Rânes.

Le parc du château

         Le parc du château de Rânes est situé derrière le château. Il a une superficie de 17 hectares. Certaines zones sont très arborées, on peut y découvrir quelques arbres majestueux. D’autres parties plus aérées proposent des structures sportives et de loisirs.       

         De nombreuses activités y sont proposées :

  • Mini golf
  • Skate park
  • Terrain multi-sport
  • Terrain de football
  • Terrain de tennis
  • Parcours d’orientation
  • Jeux pour enfants
  • Tennis de table
  • Pêche à l’étang
  • 5 courses par an à l’hippodrome

 

         Le parc du château est un lieu public où les Rânaises et Rânais aiment à se promener dans les allées.

L'orangerie

L’orangerie du château de Rânes a été construite à la fin du XIX ème siècle à la demande de la princesse De BERGHES ST WINOCK .  Cette orangerie servait à abriter les plantes et notamment les caisses d’orangers qui craignent le gel pendant l’hiver. Une très belle pierre creusée dans le granit est présente en face de la porte d’entrée.

            Grâce au concours de l’association du patrimoine de Rânes, les menuiseries ont été refaites à l’identique. La porte a été remplacée en 2014 et les fenêtres en 2015.

            Cette salle peut être louée en période estivale.

L'église

Eglise de Rânes

C’est probablement pendant la guerre de Cent Ans que l’église romane fut fortement endommagée. En 1450 et 1453 deux victoires importantes permettent aux Français de chasser définitivement les Anglais. Suite à cela l’église fut construite par Samson de Saint Germain comme l’atteste ses armes incrustées sur la voute du cœur.

Sa tour carrée est la réplique exacte  de celle de Notre Dame de la Guibray à Falaise. La crainte de la guerre n’étant pas encore complètement évitée, le clocher pouvait servir de retraite, comme en témoigne les ouvertures étroites. On accédait à la tour par un escalier intérieur dont la trappe ouvrait dans le cœur, derrière les stalles. On monte de nos jours dans cette tour par un escalier ouvrant à l’extérieur de l’église vers le sud. Cet escalier récent remontrerait à l’époque du Concordat.   En 1680, Jacques Héron curé de Rânes fit percer une lunette dans la tour de la voute pour le passage d’une cloche.  C’est également lui qui en 1676 édifia la façade actuelle.

 

Au nord la chapelle seigneuriale primitivement placée sous le vocable de Saint Nicolas, existait dès 1488. Elle devint plus tard la chapelle Saint Eloi saint patron des forgerons (forges de Rânes). Mais elle ne donnait pas une vue suffisante sur le cœur. En 1528, Aubert de Saint Germain fonda juste à côté une chapelle  dédiée à la Conception de Notre Dame qui donnait plus directement sur le cœur. Les deux chapelles séparées par un charnier furent réunies vers 1842. Le curé Maillard nommé à Rânes en 1873 fit la niche du sacré cœur apparaissant à Sainte Marguerite Marie.

Le cœur date du XVème siècle. Il possédait autrefois une fenêtre à meneaux qui a été masquée par le retable qui surmonte le maître autel érigé en 1642 par Henri d’Argouges. Ce retable en bois sculpté est remarquable. Il est composé de deux colonnes en torsades agrémentées en relief des fruits de la terre encadrant un tableau représentant l’Assomption inspiré de Murillo, et qui fut très endommagé au moment de la libération. Il est surmonté des armoiries d’Argouges et De Cauvigny.

Pendant plusieurs années les grilles du cœur en fer forgé d’époque Louis XV, en provenance des forges de Rânes entouraient les fonts baptismaux. Elles ont été replacées quasiment à leur place d’origine à la fin du XXème siècle par le menuisier de Rânes. Un très beau banc d’œuvre formé de panneaux Renaissance en chêne sculpté est placé sur la gauche du cœur.

A la croisée du transept, les pilastres qui ont été modifiées au cours du temps reçoivent les ogives d’une moulure des plus simples retombant sur des chapiteaux  ornés d’écussons à la tombée de chaque arc doubleau.

La chapelle du transept sud date du XVème siècle. Elle est dédiée à Saint Laurent. On y remarque un retable de pierre du XVIIème siècle représentant Saint Laurent avec un grill : l’instrument de son martyr. Deux tableaux du XIXème siècle représentant l’un Saint Blimond et l’autre Saint Winock sont placés de part et d’autre du retable.

 

La nef fut également refaite au XVIIème siècle par le curé Jacques Héron. On suppose qu’elle a été agrandie de part et d’autre comme le suggèrent les pierres différentes. Sur le mur de gauche on peut remarquer un grand tableau représentant l’adoration des bergers d’inspiration flamande. En face une petite piéta du XIXème siècle, copie d’un tableau du XVIème siècle se Saint Wandrille, est enchâssée dans le monument aux morts des guerres de 1870 et 1914. Sur la gauche l’autel dédié à la Vierge Marie abrite les reliques de Sainte Rosalie vierge et martyre, provenant des catacombes de Rome, que la duchesse de Berghes avait obtenues du pape Grégoire XVI en 1843. L’autel de droite est dédié à Saint Joseph.

La chapelle du transept sud date du XVème siècle. Elle est dédiée à Saint Laurent. On y remarque un retable de pierre du XVIIème siècle représentant Saint Laurent avec un grill : l’instrument de son martyr. Deux tableaux du XIXème siècle représentant l’un Saint Blimond et l’autre Saint Winock sont placés de part et d’autre du retable.

La nef fut également refaite au XVIIème siècle par le curé Jacques Héron. On suppose qu’elle a été agrandie de part et d’autre comme le suggèrent les pierres différentes. Sur le mur de gauche on peut remarquer un grand tableau représentant l’adoration des bergers d’inspiration flamande. En face une petite piéta du XIXème siècle, copie d’un tableau du XVIème siècle se Saint Wandrille, est enchâssée dans le monument aux morts des guerres de 1870 et 1914. Sur la gauche l’autel dédié à la Vierge Marie abrite les reliques de Sainte Rosalie vierge et martyre, provenant des catacombes de Rome, que la duchesse de Berghes avait obtenues du pape Grégoire XVI en 1843. L’autel de droite est dédié à Saint Joseph.

Les fonts baptismaux en marbre datent du XVIIIème siècle.

On peut remarquer sur la façade sud de la tour, la hampe en fer du drapeau national en tôle peinte qui en 1932 tomba et détériora une partie de la toiture.

L’église a subi des dommages au moment de la libération de Rânes le 15 août 1944. Seulement deux vitraux furent placés dans la partie latérale sud du cœur les années suivantes : l’un dédié à Sainte Rosalie, et l’autre à Notre Dame du chêne, pèlerinage ancestral à la vierge.

A la fin du XXème siècle, on doit également au menuisier de Rânes Marcel Broussin les boiseries de la nef ainsi que le nouveau portail.  Il fut aussi le fédérateur d’une équipe de bénévoles ayant œuvré pendant plus de 10 ans à la restauration d’une grande partie de l’église.

Le tympan surmontant le portail d’entrée mit un magnifique point d’orgue à cette restauration : il est l’œuvre de 2 sculpteurs de Rânes : cette femme, la lune sous les pieds,entourée de 12 étoiles est celle du Livre de l’Apocalypse, parfois assimilée à La Vierge Marie patronne de cette église sous le vocable « Notre Dame de l’Assomption ».

Les restaurations récentes de la fin du XXème siècle.

Elles durèrent une dizaine d’années et furent assurées par des bénévoles supervisés par Mme Desmoulins-Hémery, conservatrice départementale des Antiquités et objets d’art. La Commune apporta son précieux soutien technique.

Lors de ces restaurations, le choix de chaque couleur fut l’occasion de nombreux échanges entre paroissiens et le fruit de recherches.

Finalement, c’est l’esprit des bâtisseurs du Moyen-Age qui a prévalu : couleurs vives et symboliques.

Quelques symboles de cette église :

Chapelle du Sacré cœur :

Couleur rouge de la voûte :

Couleur du sang et du Sacré-Cœur.

La vigne (sur la voûte et l’autel) : symbole du Christ. Il a dit : « Je suis la vigne, vous êtes les sarments ».

Le pélican (sur la voûte et l’autel) : symbole de l’eucharistie. Souvent représenté sur les autels et en particulier celui de cette chapelle.

Chapelle St Laurent :

Couleurs feu (rouge des murs et jaune de la voûte) :

Dans cette chapelle,

St Laurent est mort martyrisé sur un grill. Il porte d’ailleurs l’instrument de son supplice.

St Michel repousse Satan dans le feu de l’enfer.

Ste Thérèse de Lisieux a vécu dans le feu de l’Amour de Dieu.

Le Chœur :

Couleur bleue de la voûte : couleur de la Vierge Marie

Étoiles : un des nombreux symboles de Marie :

« Ave maris stella », Salut, étoile de la mer.

Les saints de l’église :

Sainte Rosalie :
Plusieurs saintes portent ce prénom. De celle dont le corps repose sous l’autel de la vierge, nous ne savons presque rien sinon qu’elle fut trouvée dans une catacombe de Rome, sur la voie Tiburine. Le loculus où elle se trouvait contenait un petit vase teint de sang. On désignait ainsi ceux qui avaient souffert le martyre. Son corps était celui d’une jeune fille d’une douzaine d’année. Le loculus ouvert le 2 décembre 1842 était fermé par une plaque de marbre portant cette inscription : « Rosalia innocua in pace », « Rosalie innocente, vis en paix ». 

Sainte Barbe :
L’attribut principal de Sainte Barbe est la tour. Pour qu’elle échappe au christianisme, son père le satrape Dioscure l’enferme dans une tour éclairée par deux fenêtres. Par un subterfuge, elle réussit à recevoir l’enseignement d’un prêtre. Elle perce une troisième fenêtre dans sa tour pour manifester sa foi dans la Trinité. 

Saint Winock :
On le fête le 6 novembre. Abbé en Flandres, il est représenté sur un tableau à droite de l’autel Saint Laurent. Les derniers seigneurs de Rânes s’appelaient de Berghes Saint Winock.  

Saint Laurent :
Martyr romain du IIIème siècle. Après St Pierre et St Paul, il est le troisième patron de la ville éternelle. Originaire d’Espagne, il fit ses études à Saragosse où il rencontra le futur saint Sixte. Ce dernier devenu pape sous le nom de Sixte II, fit venir son ami à Rome et en fit un des principaux diacres de l’Eglise romaine. Il fut chargé entre autres de l’administration des biens de la communauté qu’il donna aux pauvres. Peu après le martyr de Sixte II, le préfet de Rome demanda à Laurent les biens de l’Eglise. Celui-ci arriva avec des pauvres, des mendiants et des malades en disant : « voilà les biens de l’Eglise » ; Furieux, le préfet de Rome condamna Laurent à mort. Il fut brulé vif sur un grill après avoir subi divers supplices. On le fête le 10 août, jour de son martyr.

Saint Blimond :
Il est fêté le 3 janvier. Il serait le deuxième abbé de Saint-Valéry au VIIème siècle. Il est représenté sur un tableau à gauche de l’autel Saint Laurent. L’église possède également une relique du saint.

Lors de votre visite de l’église, à l’extérieur côté sud, vous pourrez remarquer un petit promontoire en pierre avec 3 marches. Si nous n’en connaissons pas l’origine exacte, nous savons que le garde champêtre y prenait place pour faire ses annonces.

Le lavoir du gué Hébert

Chapelle des princes de Berghes à Rânes
Le lavoir du gué Hébert

La construction du lavoir remonte au début du XIXème siècle. Il fut construit au bord du ruisseau, la Rânette. En septembre 1881, des crues de la Rânette emportèrent un mur du lavoir et il fallut le restaurer. A la libération en 1944, de nouveau très endommagé, il fut restauré et recouvert de tuiles mécaniques.

Aux archives départementales, nous avons retrouvé des plans et devis de restauration des années 1880.

Le docteur GARREAU maire de Rânes, réussit avec beaucoup de difficultés, à convaincre son conseil municipal de l’intérêt de conserver une telle construction. Avec l’aide du Parc naturel Régional Normandie-Maine et son architecte, du Pays d’accueil, la municipalité décide de le restaurer en se conformant aux plans et devis du XIXème siècle.

En 1990, la commune de Rânes participe à un concours organisé par la Société pour la Protection des paysages et de l’Esthétique de la France, Sites et monuments pour les communes de moins de 10 000 habitants, avec la participation :

  • du Ministère de l’Équipement, du logement, des transports et de la mer,
  • du Ministère de la Culture, de la Communication, des Grands travaux (Direction du Patrimoine),
  • de la Caisse Nationale des monuments historiques et des sites,
  • de la Société Mutuelle d’Assurance des collectivités Locales et des Associations,
  • de la Banque Parisienne des gestions des dépôts.

Elle obtient alors un prix National des Monuments historiques de 15 000 F ainsi qu’un diplôme.

On aperçoit le lavoir dans le film « mazeppa » réalisé par Bartabas et qui est sorti sur les écrans le 13 octobre 1993.

Lavoir Rânes

La chapelle des princes de Berghes

Chapelle des princes de Berghes

Dans le cimetière la chapelle Saint Pierre fut édifiée sur les plans de Ruprick Robert, en 1872 par la duchesse de Berghes Saint Winock en mémoire de son fils Pierre mortellement blessé à la bataille de Sedan en 1870 et qui avait été provisoirement inhumé au cimetière du Père Lachaise à Paris.
Y sont également déposées les dépouilles des d’Argouges, de Montreuil, De Broglie, et de Berghes St Winock transférées le 24 juillet 1873.